The Ghost Writer

Le nouveau film de Roman Polanski. Le réalisateur a terminé la post-production du long métrage via sa cellule de prison.
Polanski a entre autres réalisé "Le bal des vampires" (1967), "Rosemary's baby" (1968), "Pirates" (1986), "Frantic" (1988) un excellent thriller avec Harrisson Ford, "Le pianiste" (2002), "Oliver Twist" (2005).
La bande annonce semble présager un bon thriller.

Impatient de voir ce que ça va donner !
Un peu sceptique vis à vis de Pierce Brosnan que je ne considère pas vraiment comme un bon acteur, mais je demande à voir !

Note: 14/20
3 étoiles sur 5: ***

Roman Polanski revient cette fois dans l'actualité cinématographique, entre deux titres judiciaires.
Amusant que ce nouveau long-métrage s'attarde sur la marque indélébile laissée par le passé...
"The Ghost Writer" est un Polanski pur et dur, agrémenté de références à Sydney Pollack ou Alfred Hitchcock.
Un thriller prenant, pas vraiment haletant mais assurément captivant. L'ambiance est froide et la brume omniprésente. On est dans le flou permanent (parfois trop longtemps)... jusqu'à ce final mémorable où toute la vérité éclate. Le problème vient essentiellement du suspense, pas toujours bien dosé et réparti. Mais le travail appuyé sur l'ambiance restitue une bonne partie de l'efficacité de ce thriller politique, parcouru de nombreuses références aux relations anglo-américaines des dernières années, notamment après le 11/09. Le scénario n'est pas transcendant en soi et l'originalité n'est pas franchement au rendez-vous, mais le cahier des charges est à peu près rempli.
Il faut bien reconnaitre les talents de metteur en scène de Roman Polanski, notamment via ce superbe plan-séquence final où un petit bout de papier passe de main en main... Et puis LE plan final, fixe et magistral...
Mais le point technique qui se doit d'être souligné tout autant que la réalisation est la bande originale... composée par le décidemment surdoué, fantastique, extraordinaire... et français... Alexandre Desplat. Sa partition, pas forcémment originale d'ailleurs, contribue largement à placer cette ambiance opaque qui habite tout le film et à attraper le spectateur.
Devant la caméra, Ewan McGregor n'est pas mauvais mais reste selon moi un peu trop fade. Trop retenu, trop détaché.
Brosnan s'en sort plutôt bien, voire même très bien. Idem pour Olivia Williams, qui interprète Ruth, la femme de l'ex-Premier Ministre Adam Lang (Brosnan donc).
En bref, un thriller politique qui aurait pu être un peu plus mordant mais qui s'en sort plutôt bien grâce à un pitch attrayant, un final intéressant et une BO d'un magnétisme remarquable.