TRON Legacy (Soundtrack by DAFT PUNK)

Musique de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo (membres du groupe DAFT PUNK)
22 pistes.
Walt Disney Records.
Déjà dispo.

Overture
The Grid
The Son of Flynn
Recognizer
Armory
Arena
Rinzler
The Game Has Changed
Outlands
Adagio For Tron
Nocturne
End of Line
Derezzed
Fall
Solar Sailer
Rectifier
Disc Wars
C.L.U.
Arrival
Flynn Lives
Tron Legacy [End Titles]
Finale

Il est bien rare qu'une bande originale de film soit aussi attendue. Et qu'elle soit utilisée comme argument marketting majeur par les studios.
Ce "Tron Legacy Soundtrack" étant le cas, j'étais très curieux, d'autant que sans être un grand fan, j'ai toujours su apprécier la créativité du duo versaillais (décidemment, entre Phoenix, Daft Punk... Versailles a su trouver des héritiers à Lully...).
Verdict? Pas mal du tout mais on a menti en utilisant le slogan "Daft Punk réinvente la musique de film".
Parce que c'est tout sauf le cas. On est face à une bonne BO, certes, mais parfaitement calibrée pour un grand spectacle hollywoodien. Daft Punk a fortement délaissé sa nature électronique pour laisser une large place au London Symphony Orchestra, lequel domine nettement ce CD. Le mélange entre Jean-Michel Jarre, Hans Zimmer (grosse ressemblance avec "Inception") et les Daft Punk (tout de même) est largement bienvenu mais aurait pû être beaucoup plus marquant. Le problème vient surtout de l'étirement à l'infini de ce thème principal somme toute sympathique mais qui agace au bout de sa dixième utilisation... Tiens... même reproche que pour la BO du "Alice in Wonderland" de Burton signée Danny Elfman. Un super thème principal mais répété en boucle. Une exigence de Disney?
"Tron Legacy" offre tout de même davantage que "Alice", en proposant de beaux morceaux qui arrivent à sortir un peu de la trame générale. L'ouverture est imposante, "The Grid" la reprend de façon électro, "Arena" et "Rinzler" posent la tension dramatique, "Outlands" et "Adagio for Tron" sont d'une puissance symphonique remarquable, tandis que "End of Line", "Derezzed" et "Tron Legacy End Titles" assurent le côté pûrement électronique de l'oeuvre.
Un grand opéra électro alors? Cela aurait pû mais on a simplement une BO relativement inspirée qui mêle le classique et l'électro de façon assez habile, un peu à la façon de JM Jarre, la poésie musicale en moins et le côté épique de Zimmer en plus.
L'écoute vaut le coup.